LES INFIRMIÈRES À L’AUBE DE LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE
De Véronique LEROUX-HUGON
Ce livre vient opportunément nous instruire sur ce que fut la condition des premières infirmières travaillant dans les hôpitaux de Paris à la fin du XIXème siècle. Outre la contribution à l’explication de la genèse de cette profession, il élargit son analyse aux représentations sociales liées à l’apparition d’un nouveau métier féminin, dans le contexte d’une Troisième République à son apogée. A travers la description de l’hôpital et de la bataille pour la laïcisation du corps des infirmières en voie de constitution, cette étude nous révèle ce que fut le recrutement, la formation, le traitement et, plus généralement là, la vie quotidienne de ces soignantes. Elle mesure ainsi l’écart qui va rapidement s’instaurer entre les discours sur l’infirmière idéale et la réalité pratique de cette activité.
Y. Knibiehler nous prévient ici qu’"On objectera peut-être, qu’il traite d’un passé bien ancien, que les grévistes de l’automne 1988 n’ont rien à apprendre des vieilles lunes. Ce serait là une grave erreur. Car justement, ce que montre à merveille Véronique Leroux-Hugon, c’est combien “Le mort saisit le vif, combien le sort des infirmières actuelles reste marqué par les conditions de leur émergence, il y a cent ans.”
Ouvrage publié avec le concours du Centre National des Lettres
Ouvrage broché, 15 x 21 cm, 225 pages
Prix : 27 €
Date de parution : septembre 1992
ISBN : 978-2-908965-04-9